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Huancavélica

Je quitte Huancayo avec le train du lundi. Ce train ne roule que trois jours par semaine. Amusant quand on y pense. J’arrive tôt à la gare pensant que le train démarre à 6h00 mais il part en fait une demi-heure plus tard. Je suis en première classe, la classe buffet. Sièges confortables et place assurée.

P1050199Je suis malheureusement du « mauvais côté », je ne vois pas la vallée mais les paysages sont malgré tout magnifiques. Après environ 40 minutes, le train s’arrête. C’est un petit éboulement. Ouf, cela ne devrait pas durer trop longtemps. Les gens en profitent pour commander leur petit-déjeuner. N’étant pas trop tentée par un plat chaud si tôt, je mange du pain accompagné d’une « manzana » (eau dans laquelle des pommes ont bouilli, texture particulière). Finalement, trois heures plus tard, les voies sont dégagées, le train peut repartir. En passant, on peut voir les ouvriers qui ont déblayé le passage à la pelle. Plus d’encombre pour le reste du trajet.

P1050219A midi, je veux commander à manger mais ils n’ont plus de repas. On s’arrête alors dans un village et pleins de femmes montent proposer leurs produits. Je mange un maïs chaud avec du fromage et des empanadas qui ici sont plutôt des pains assez gras sans rien dedans.

On arrive à 15h30 et je pars à la recherche de mon hostel. Pas trop les yeux en face des trous, alors que je suis à 50m de celui-ci, je ne l’aperçois pas. Une femme de l’autre côté de la rue me crie alors : tu cherches quelque-chose ? Elle m’indique alors mon hostel. Plus tard, je la recroiserai en rue et, naturellement, elle me fera la bise, me présentera une amie, …

P1050238L’hostel est simple mais surtout bon marché. Le hic : une partie des sanitaires dégagent une odeur terrible. Heureusement, il y a une autre salle de bain bien plus avenante mais malheureusement, souvent sale (crachats par terre, chasse non tirée, pas de lunette!). Pas non plus de wifi dans les chambres.

P1050248Je passe une semaine à Huancavélica. La ville est magnifique et entourée de montanges. Elle est aussi traversée par une large rivière. Sa plaza de armas, piétonne est très belle et dès qu’il fait beau, ses bancs sont pris d’assaut.

Le village de Sacsamarca

Le village de Sacsamarca

Un jour, je monte jusqu’au Cerro de Oropesa. Si vu d’en bas, cette église perchée sur une des montagnes entourant la ville paraît lointaine, il ne faut que 40 minutes pour s’y rendre. Un autre jour, je me rends au village de Santa Barbara, ancien village minier situé non loin de Huancavélica. A pied, c’est 2 heures d’une belle ballade entouré de montagnes et d’une rivière où l’on passe à côté du joli village de Sacsamarca.

P1050268La ville est aujourd’hui déserte depuis que la mine a fermé (dans les années 80). La mine semble avoir été abandonnée du jour au lendemain. A travers les fenêtres, on peut apercevoir des livres et divers objets laissés là. Au mur, une affiche Bayer semble attester de la présence de l’ancien propriétaire.

P1050266 Cette mine était une mine de mercure ouverte au temps des espagnols afin de permettre l’exploitation de l’or et de l’argent. Ces locaux et installations vides donnent froid dans le dos surtout quand le vent s’y engouffre faisant penser que les lieux sont encore occupés.

P1050271Le samedi, comme j’ai lu sur wikitravel qu’une feria se déroule à Yauli, je m’y rends afin de découvrir le travail réalisé par les femmes des villages environnants. Si l’idée est bonne, l’information ne l’est pas et quand j’arrive là-bas, je découvre un minuscule marché sans artisanat. En plus, il se met à pleuvoir. Je fais deux fois le tour du marché histoire d’être certaine de ne pas avoir manqué une partie des étals et puis je retourne à Huancavélica. Le lendemain, c’est la feria en ville. Je m’attends à une nouvelle déception mais cette fois-ci, il y a bien un marché et loin d’être petit ! J’y passe presque 3 heures à déambuler entre les étals. J’achète quelques cadeaux mais surtout pleins de fruits, trop tentée par tous ces fruits venant tant de la côte que de la jungle. Il y a de tout et bon marché. J’en achète tant que j’en ai pour trois jours.

P1050303Le lendemain, je me rends à la lagune Choclococha. Je prends pour cela un bus à 4 heures du matin. N’étant pas certaine de pouvoir me lever à cette heure-là, je ne prends pas de billet d’avance. Et quand j’arrive à l’agence, la dame me dit qu’il n’y a plus de place ! Et merde ! Puis, soudain, elle me dit qu’il y a quand même une place près du chauffeur mais je dois aller au terrapuerto. Je m’y rends donc rapidement en taxi et quand j’arrive, la dame fait lever quelqu’un pour que je m’asseye. Mon voisin me demande où je vais et arrivés au village de Choclococha me dit que pour la lagune, c’est plus loin que je descends. Quand je me lève, ayant l’impression qu’on s’éloigne pas mal du village, l’accompagnatrice du bus me dit que je devais descendre au village. Bien entendu. Elle me laisse alors à Santa Inès, une sorte de campement ouvrier. De là, je marche vers la lagune et traverse un ancien complexe minier (encore un). Entre moi et la lagune, il y a une ferme d’alpagas et j’arrive à l’heure où les alpagas sont sortis des enclos et menés aux champs. Je marche au milieu du troupeau de ces bêtes si mignonnes. En plus de ressembler à de grosses peluches, il y a pleins de bébés !

P1050300A cause des prés d’alpagas très bien clôturés, il est difficile de marcher autour de la lagune. De plus, il n’est même pas pensable d’en faire le tour, il faudrait plus d’une journée. Bref, je me trouve une pierre confortable et m’improvise un petit déjeuner. Après environ 2 heures à profiter des lieux, je prends le chemin du retour. Contrairement à ce que la dame du bus m’a dit, plusieurs transports passent régulièrement. Au retour, avec tous les tournants et les casse-vitesses, je suis nauséeuse et j’ai du mal à apprécier le paysage et les nombreux alpagas qui gambadent dans ces montagnes.

P1050284A Huancavélica, il y a tout pour satisfaire mon estomac. Pleins de juguerias (vendeurs de jus de fruits, salades de fruits et autres boissons), la meilleure pâtisserie que j’ai trouvé au Pérou, un super bon restaurant pour le midi, … Tout pour me plaire.

En pratique :

Trajet Huancayo-Huancavélica (train) : départ 6h30 précise. Aller à la gare en taxi (ce n’est pas la gare proche du centre). Prix en classe buffet : 13 sl. Prix des repas : lomo saltado (7 sl), truite fruite (10 sl), poulet à la parrilla (10 sl), eau à la menthe (1 sl), manzana (1,5 sl). Durée théorique : 6 heures.

Hostel La portada : chambre individuelle sans sdb : 17 sl (négociable). Pas de wifi dans les chambres avec sdb partagée. Pas de serviette de bain fournie. Les sdb sont nettoyées tous les jours mais il y avait des occupants de l’hostel vraiment peu respectueux (crachats sur le sol de la sdb, chasse d’eau non tirée, télévision ou radio à fond dès qu’ils sont levés, …). Pas de planche sur les toilettes. Bons conseils sur les choses à voir aux alentours et comment s’y rendre.

LA patisserie trop bonne : Gourmet, rue toledo. A 1 quadra de la plaza de armas. Les pâtisseries à l’entrée sont à 1 sl, les parts de gâteaux en général à 5 sl, chocolat chaud à 3 sl (pas très bon). Ils font aussi de très bons empanadas (fromage 2 sl ou poulet 3 sl).

LE restaurant : restaurant-café-Pérou. Prendre la rue toledo depuis la plaza de armas et prendre la première à droite (après la rue pleine d’artisans). Menu complet à 8 sl : entrée, soupe, plat, dessert et boisson. Possible de prendre sans la soupe (7 sl). Très, très bon (et beaucoup moins de féculents qu’ailleurs). Son seul défaut : n’être ouvert qu’à midi.

J’ai testé d’autres restaurants mais ils ne méritent vraiment pas d’être mentionnés.

Pour manger sur le pouce, au bout de l’avenue Gamarra, hamburgers à 2 sl.

Pleins de jugueria un peu partout. Dans la rue muñoz, Frutas : un peu plus cher et pas meilleur. Les deux en face, bon marché. Sur la plaza de armas, la petite est pas mal. Los Portales : moins bon (salade de fruit pas très variée, pie de limon pas terrible). Une autre au coin de toledo, pareil aux autres. En bref, il n’y en a pas vraiment une qui sort du lot.

Pour se rendre à la laguna Choclococha : prendre un bus à 4h du matin et descendre au village. Prix : 9 sl. Prenez votre ticket à l’avance. L’agence se trouve en face d’un petit parc avec des statues de chevaux. Pas mal de transports pour revenir.

Mines de Santa Barbara : y aller à pied, le chemin est très joli. Le chemin n’est pas très bien indiqué mais il y a peu d’embranchements. Gratuit. 2 petits panneaux d’explication.

Cerro de Oropesa : monter les escaliers en dur. Durée : 40 minutes si vous êtes bien acclimaté. D’autres touristes rencontrés l’ont fait en 1h30.

Feria le dimanche à Huancavélica, le long de la rivière.

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Huancayo

Je quitte Nazca en bus de nuit, direction Lima. Le bus quitte la ville à 22h30 pour 7h de trajet. Peu après le départ, je me rends compte que la clim’ ne fonctionne pas. Les fenêtres ne s’ouvrent pas et très vite, on est comme dans un sauna. Je passe une très mauvaise nuit et vide ma bouteille d’eau. A l’arrivée, les fenêtres du bus sont couvertes de buée et moi, je suis crevée.

J’attends qu’il fasse jour pour aller acheter mon billet pour Huancayo. J’ai décidé d’enchainer ces deux trajets pour ne pas devoir m’arrêter à Lima. Le bus part à 8h pour un trajet aux paysages somptueux. Je pensais que ce trajet durerait 6h, il en a duré 9!

C’est donc bien fatiguée que j’arrive en ville. Peu d’hostels backpackers et des prix étonnamment élevés pour une ville si peu touristique. Je finis à la Casa de la Abuela. N’ayant pas dormi, je suis de mauvaise humeur et je déteste tout: l’accueil, les lits, l’emplacement, la sdb. Ce soir-là, je vais manger et je cherche également un autre hostel. Rien cependant à l’horizon qui vaille la peine de bouger. Le lendemain, j’apprécie un peu plus l’hostel une fois qu’Antonio, le propriétaire me donne à Heather, une américaine, et moi pleins d’explications sur ce qu’il y a à faire dans les environs. Sa femme, Sonia, casse cependant mon optimisme en me réprimandant sur l’heure du petit-déj: de 8 à 9h. Sauf qu’au mur, il est inscrit 10h. Elle prend un stift et barre l’heure rageusement. Je ne l’apprécie décidément pas.

P1050107Avec Heather, on part faire le tour des villages d’artisanats. Si à Hualhuas, on a la chance d’observer un atelier de tisserands et de les voir à l’ouvrage, à San Jeronimo, on ne trouve rien d’ouvert. On se dépêche de prendre un collectivo pour le monastère d’Ocopa parce qu’Antonio nous a dit qu’il n’y avait qu’une seule visite à 14h. On arrive à temps mais les visites ne démarrent qu’à 15h. On repart alors en direction d’Ingenio pour goûter aux fameuses truites élevées dans la piscigranja. Après ce bon repas, on visite cet élevage.

P1050119Retour au monastère pour une visite guidée intéressante. Les bâtiments sont immenses et à l’intérieur, on visite la bibliothèque aux nombreux anciens livres ainsi qu’un musée naturel avec des animaux empaillés venant de la jungle puisque les moines qui vivaient là faisaient de l’évangélisation.

P1050154Le lendemain, on part à la découverte de Torre Torre. C’est un site naturel impressionnant très proche de la ville. On s’y rend à pied malgré la pluie et on décide d’enchaîner avec une ballade devant nous faire apprécier un beau panorama. Il n’y a pas de sentiers, il pleut toujours et on galère assez. On est contente de retrouver la ville pour aller admirer le parc de l’Identité que l’on a eu bien du mal à trouver.

P1050160Le lendemain, je me rends à Chupaca pour la feria du samedi. Celle-ci est super grande et s’étend dans les rues tel un labyrinthe. Après quelques tours, je me rends en taxi collectif au village d’Ahuac. Quand j’annonce au taxi que je me rends à la lagune Nahuimpuquio à pied, celui-ci comme toujours me dit que c’est « très loin », environ 1/2h plus tard, j’y suis.

P1050179De retour à la feria, je fais une razzia de fruits et je mange du lechon (cochon de lait) sur le marché. On achète le cochon et en face du pain, ensuite on prend un café pour pouvoir s’asseoir aux tables installées là (café le plus sucré que j’ai pu boire!).

P1050185Le dimanche, c’est la feria à Huancayo. C’est une des raisons pour lesquelles je suis venue ici. En effet, j’avais lu sur internet qu’il s’y vendait énormément d’artisanat et comme ma mère vient bientôt me rendre visite, je prévoyais d’y faire des achats à ramener en Belgique. Quelle ne fût pas ma déception de voir une feria sans la moindre ambiance et avec très peu d’artisanat. Un petit tour et puis s’en va.

Le lundi, réveil matinal pour prendre le train!

En pratique :

Trajet Lima-Huancayo : Bus ETUCSA (Paseo de la Republica n°40, en face de Flores) à 8h (AM). 25 sl. Snack+ cafe fournis. Durée : 9 heures. Passage d’un col à 4800m.

Hualhuas : collectivo depuis Huancayo 1 sl. A Hualhuas, visite de l’atelier de confection de tissus Faustino Maldonado Tatuantinsuyo. La visite est gratuite (rien n’est organisé mais vous pouvez simplement les voir travailler). Grande boutique de pièces artisanales. Marcher jusqu’à San Jeronimo. De là, sur la route prendre un collectivo direction Concepcion/Ingenio 1,8sl. A Ingenio, visite de la piscigranja : 1,5 sl. Retour à la cruce Santa Rosa : 0,9 sl. Visite du monastère Ocopa : 5 sl adulte/3 sl étudiant. Ouvert de 9 à 12h et de 15 à 18h. Fermé le mardi. Retour à concepcion en taxi collectivo : 1 sl. Ensuite retour à Huancayo en collectivo : 1,8 sl.

Torre torre : marcher jusqu’au cerrito de la libertad (simplement monter la rue Giraldez puis demander son chemin). Au niveau d’un pylône rouge et blanc, prendre à gauche. Sur place, se balader sur les petits sentiers (gratuit). Il y a une marche supposée continuer autour de la ville. Pas de sentier bien tracé mais pleins de petits sentiers peu clairs. Le Lonely Planet parle de la Corona del Fraile, on ne l’a jamais trouvé et les gens qui habitent là ne connaissent pas.

Parque de la Identidad : entrée libre.

Casa de la Abuela : loin du centre, dortoir de 12 lits : 30 sl petit déjeuner inclus (de 8 à 9 heures!). 1 seule ampoule dans la « salle de bain » pour un lavabo, 3 toilettes et 3 douches. Wifi moyen. Points positifs : rue calme, lits suffisamment chauds, eau chaude. Bons conseils et Antonio est très sympa.

Collectivo à Chupaca: 1,2 sl. Feria le samedi. De là, taxi à Ahuac: 1 sl.

Feria à Huancayo le dimanche.

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